lundi 26 août 2024

Dans la bande de Gaza sans carburant les hôpitaux forcés à l'arrêt

 

Dans la pénombre des couloirs de l’hôpital Kamal-Adwan dans le nord de la bande de Gaza, le téléphone portable est désormais aussi essentiel que le stéthoscope pour les médecins qui peinent à travailler avec des générateurs à sec. C’est à la lumière des lampes de leurs téléphones, qu’infirmiers et médecins se déplacent, auscultent les patients ou rédigent leurs rapports.
Ayman Zaqout, qui vient d’être admis pour des coliques néphrétiques, attend dans une pièce obscure. Entre ordres d’évacuation, frappes de l’armée israélienne et combats, il a souffert longtemps avant de rejoindre l’hôpital Kamal-Adwan de la ville de Beit Lahia. Grimaçant de douleur, il raconte avoir été surpris à son arrivée à l’établissement. «Il n’y avait pas d’électricité et je ne sais pas comment ils vont pouvoir me traiter dans ces circonstances», s’interroge-t-il.
Avec les pénuries de carburant dans le petit territoire assiégé depuis plus de dix mois, plusieurs des rares hôpitaux encore fonctionnels ont dû fermer des services.
Peu après l’arrivée d’Ayman Zaqout, l’hôpital «a cessé d’accueillir des patients», explique à l’AFPTV l’un de ses médecins, Mahmoud Abou Amcha, «parce que les organisations internationales ne l’approvisionnent plus avec le carburant nécessaire aux générateurs». Quant à l’unité de distribution des bouteilles d’oxygène, elle «est totalement arrêtée», poursuit-il.
Au début de la guerre déclenchée par l’attaque meurtrière du Hamas en Israël le 7 octobre, l’unique centrale électrique de la bande de Gaza a été mise hors d’usage et Israël a coupé son raccordement avec l’enclave palestinienne. Depuis, les citernes d’essence entrent au compte-goutte comme toute l’aide humanitaire qui transite par les terminaux de Gaza, tous tenus par l’armée israélienne.

Les couveuses énergivores à l’arrêt abritent des nourrissons prématurés désormais «menacés d’arrêt cardiaque et de mort», alerte Mahmoud Abou Amcha. Aux soins intensifs, «sept patients» sont sous respirateurs et «mourront à cause de la pénurie de carburant».

👉 Reportage à lire en intégralité dans l'appli Libé

📷 Bashar Taleb / @afpphoto

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