A 36 ans, la double championne du monde de cyclisme sur piste à Rio en mars, née avec une malformation de la cheville et une agénésie (défaut de développement) des orteils, s’élance ce jeudi 29 août pour ses deuxièmes et derniers JO. L’athlète concourt en catégorie C5, comme l’autre espoir tricolore Heïdi Gaugain, de seize ans sa cadette. Côté piste, Marie Patouillet disputera le contre-la-montre 500 mètres, la poursuite individuelle 3 000 mètres et le sprint par équipe. Côté route, elle prendra part au contre-la-montre et à la course en ligne. «Mon objectif est de battre mes records», annonce posément celle qui ne parle pas de médaille. Lors des jeux covidés de Tokyo, elle a pourtant décroché deux fois le bronze, en poursuite individuelle sur piste 3 000 mètres ainsi qu’à la course en ligne sur route.
Pendant des années, Marie Patouillet entretient des relations tendues avec le reste de la délégation. La faute à un climat misogyne dans une discipline très majoritairement masculine. «A Tokyo, j’étais la seule femme de l’équipe et du staff. J’ai demandé si c’était possible d’arrêter les blagues déplacées. On m’a répondu que si je ne voulais pas un sport sexiste, il fallait que je fasse un sport de fille», souffle celle qui s’isole du groupe et vit une expérience olympique cauchemardesque. «Après Tokyo, je me sentais malhonnête de parler de ma performance sans raconter la réalité, les remarques sexistes et homophobes. C’est pas parce que le milieu paralympique s’occupe d’une discrimination qu’il faut laisser tomber les autres. L’inclusion se conjugue au pluriel», tranche la cycliste ouvertement lesbienne à la révolte féconde.
👉 La suite de la rencontre est à lire sur Libération.fr
✍ Julie Lassale-Slama
📷 Camille McOuat
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
jeudi 29 août 2024
Marie Patouillet pose un regard meuf sur le paracyclisme
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