«Il court, il court Le Pen /Il ne passera pas par moi». En 1987, le nom le plus emblématique de l’extrême droite française figure sur les affiches de la «Gay Pride». Elles représentent un triangle rose qui contient l’expression «sidaïque», terme employé par Jean-Marie Le Pen sur Antenne 2 quelques mois plus tôt : «Le sidaïque […] est une espèce de lépreux. Et celui-là, je souhaiterais qu’il soit dans un centre.» Le mensuel Gai Pied consacrait son édito de février 1984 à cet homme politique qui avait qualifié l’homosexualité d’«anomalie biologique et sociale» : «Sa position à l’égard des homosexuels est la même que celle envers les immigrés : “Je n’ai rien contre mais il faut qu’ils s’en aillent”» peut-on lire.
Quarante ans plus tard, la Marche des fiertés d’Ile-de-France, qui s’élancera de la porte de la Villette à 14 heures, sera probablement à nouveau saturée de banderoles contre Le Pen – la fille cette fois. Et pour cause : dans une tribune à Têtu, l’Inter-LGBT qui organise l’événement appelle à «marcher sur l’extrême droite». Hasard du calendrier, elle défile la veille du premier tour des élections législatives. Pour le collectif LGBT + anticapitaliste Les Inverti·e·s, qui inonde réseaux sociaux, clubs LGBT et manifestations contre la réforme les retraites de slogans antifascistes en musique depuis deux ans, c’est l’occasion pour la Marche de renouer avec son rôle dans la lutte contre l’extrême droite et le fascisme. Les Inverti·e·s ont constitué un cortège conséquent dès l’annonce de la dissolution – on pourra y croiser le groupe thématique LGBT de La France insoumise, le NPA, ou encore les collectifs Afro Queer Rising et Toutes des femmes.
👉 L'intégralité de l'article d'Adrien Naselli est à lire dans l'appli Libé
📷 Valérie Dubois / @hanslucas.photo @afpphoto
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
samedi 29 juin 2024
Les marches des fiertés fers de lance historique contre l'extrême droite
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