Anouk Aimée, morte ce mardi 18 juin à 92 ans, était une ensorceleuse. Dans les interviews, elle savait, par son seul regard, faire croire au journaliste qu’il devenait ce qu’il espérait être à ses yeux : intelligent.
Elle chuchotait, remettait derrière l’oreille une mèche définitivement rebelle, comme dans « Un homme et une femme », et l’on s’apercevait vite qu’aucun réalisateur, en fait, n’avait besoin de la diriger. Elle était là, elle, et cela suffisait. Tous ses metteurs en scène s’effaçaient devant l’incroyable présence qui lui servait de talent.
Égérie de la pré-Nouvelle Vague, elle fera également partie de l’âge d’or du cinéma italien et de l’amorce du déclin de Hollywood. Bien sûr, son film le plus célèbre reste, de loin, « Un homme et une femme », mais c’est Jacques Demy qui l’aura rendue immortelle.
Avec elle, il inaugure sa galerie d’héroïnes insolentes, fantasques et vulnérables, dont Lola, en 1961, « celle qui rit à tout propos, celle qui dit “l’amour, c’est beau” » …
Crédits photo : Giancarlo Botti/Gamma-Rapho
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
mardi 18 juin 2024
Anouk aimée est morte
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