La ligne officielle, à droite, a toujours été de refuser le pacte avec le diable. C’est en tout cas ce qu’elle n’a cessé d’afficher sur sa vitrine ces quarante dernières années. Dans l’arrière-boutique, pourtant, la réalité s’est souvent écrite différemment, entre flirts idéologiques et mariages électoraux célébrés en douce. Des régionales de 1986 à l’alliance récemment conclue entre Éric Ciotti et Jordan Bardella, l’histoire de la droite républicaine est faite de compromissions plus ou moins discrètes avec le Front national. Une succession de transgressions qui a conduit l’extrême droite aux portes du pouvoir. Il y a un quart de siècle, Jean-François Mancel, alors dirigeant du RPR, l’ancêtre de LR, avait suggéré d’unir droite et extrême droite. Le Front national de Jean-Marie Le Pen, défendait-il dans une déclaration retentissante au Monde, le 17 mars 1998, devait devenir selon lui « une partie de la droite de demain ». « J’avais raison ! » trompette t-il aujourd’hui. Et lorsque François-Xavier Bellamy déclare qu’il voterait « bien sûr » pour le RN en cas de second tour face à un candidat du Nouveau Front populaire, Jean-François Mancel, dans son bureau de vote de l’Oise, ne peut qu’approuver la sentence. Retrouvez notre enquête en cliquant sur le lien linkin.bio de notre profil.
📷 Le ministre de l’intérieur de Jacques Chirac, Charles Pasqua, en 1987.
Jean-Claude Coutausse / Divergence
✏️ Olivier Faye
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