Un peu moins de trois mois après la divulgation, dans Le Monde, de premiers témoignages de militaires dénonçant des faits d’agressions sexuelles et sexistes au sein des armées, le ministère des armées a décidé, jeudi 12 juin, de rendre public le rapport de la mission d’enquête diligentée sur le sujet, mi-avril, afin de faire le point sur les manquements de l’institution. Un rapport qui assume les failles du système de détection et de prise en charge des victimes, tout en listant cinquante recommandations pour y remédier rapidement.
Confié à un collège d’inspecteurs généraux des armées, ce rapport de 150 pages reconnaît ainsi, dès son préambule, que les violences sexuelles et sexistes dénoncées ces derniers mois ont « semé le doute » et que le « dispositif actuel ne saurait satisfaire ». « Toute violence sexuelle et sexiste menace la fraternité d’armes », avancent aussi les rédacteurs du rapport, qui militent pour un net durcissement de la politique de sanctions actuelles, afin, notamment, de se rapprocher du système en vigueur au sein de l’armée britannique, considéré comme plus vertueux.
Parmi leurs principales recommandations figure une profonde refonte de la cellule Thémis, ce service de moins d’une dizaine de personnes qui était chargé, depuis 2014 – date des premières affaires publiques de violences sexuelles au sein des armées –, de la centralisation des signalements des victimes. Considérée comme largement « sous-dimensionnée », Thémis devrait voir ses effectifs renforcés, afin d’en faire désormais une « véritable tour de contrôle » de la qualité du suivi des victimes et des procédures internes, prône le rapport.
Photo : Solène a porté plainte contre un officier qui l’avait agressée sexuellement, une plainte classée au motif que la sanction prise par l’armée – un blâme ministériel – « paraît suffisante » aux yeux du tribunal judiciaire de Rennes. @axellephotographe #pourlemonde
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
samedi 15 juin 2024
L'inspection des armées appelle à une révision profonde de la gestion des violences sexuelles
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Manu Payet au théâtre de la Madeleine avec Emmanuel 2
« Au fond, je suis fait pour raconter des histoires. » Alors il raconte, @manupayet Avec précision et générosité. Son enfance à La Réunio...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre passage