C’était le double grand pari de La France insoumise (LFI) pour les élections européennes : que les quartiers populaires votent davantage. Et pour sa liste, menée par Manon Aubry. La stratégie pour atteindre cet objectif a été abondamment reprochée au parti de Jean-Luc Mélenchon : essayer de séduire les banlieues et les citoyens de confession musulmane en plaçant la cause palestinienne au cœur de la campagne.
Le premier pari a-t-il été gagné ? L’abstention a-t-elle baissé ? C’est un succès en demi-teinte pour les « insoumis ». S’il est difficile d’estimer la participation globale pour l’ensemble de ces territoires, l’analyse des résultats dans certains départements ou villes emblématiques permet de répondre à cette interrogation.
En Seine-Saint-Denis, par exemple, le taux de participation s’est élevé à environ 43 %, soit une augmentation de 4 points par rapport aux européennes de 2019. Dans ces territoires d’ordinaire peu mobilisés, d’autant moins pour ce type d’échéances électorales, cette progression est perçue comme un signal fort. « On ne se rend pas compte, mais en principe les quartiers ne votent pas aux européennes, encore moins qu’aux autres élections, alors oui, sur ce point, c’est une incroyable réussite », juge Youcef Brakni, membre du comité Vérité et justice pour Adama, du nom d’Adama Traoré, jeune homme mort en 2016 dans le Val-d’Oise après une interpellation.
Illustration : Yasmine Gateau
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
lundi 17 juin 2024
LFI et les quartiers populaires une stratégie gagnante ?
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