mercredi 26 juin 2024

Forte participation pour scrutin majeur

 

« Ce sont les premières vraies législatives depuis le début du XXIe siècle », estime le professeur Pierre Allorant, historien et politiste à l’université d’Orléans. Les Français l’ont compris : les sondages laissent penser que la participation, lors du scrutin des 30 juin et 7 juillet, pourrait retrouver le niveau élevé des années 1990, autour de 60 % à 70 %. Tout comme le nombre record d’enregistrements de procurations – plus de 1,3 million, dimanche 23 juin, selon le ministère de l’intérieur.
Les Français ne vont pas aux urnes quand ils ont l’impression que cela ne sert à rien. Depuis la réforme du quinquennat, mise en œuvre en 2002, et l’organisation de l’élection des députés après celle du président de la République, ils considèrent que, en s’étant exprimés à la présidentielle, les jeux sont faits. A tort, bien sûr. Depuis 2002, la participation aux législatives décroît. Elle est même en dessous de 50 % depuis 2017.
« Là, ce sera différent », pense Pierre Allorant. Ce scrutin n’est pas sans rappeler celui de 1997, après la dissolution de l’Assemblée nationale par Jacques Chirac. Sept électeurs sur dix s’étaient déplacés. Comme en 1997, les législatives déclenchées par Emmanuel Macron décideront « de qui va gouverner », note le professeur. « Les Français, déclare, dans Le Parisien du 23 juin, Brice Teinturier, directeur général délégué de l’institut de sondages Ipsos, ont parfaitement compris l’enjeu de ces élections : une alternance est possible sans attendre 2027. » Ce qui « change la donne », estime-t-il.

Photo : Préparation des bulletins à livrer aux bureaux de vote pour les élections législatives. A Bruges (Gironde), le 24 juin 2024. PHILIPPE LOPEZ / AFP

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