lundi 10 juin 2024

"Je n'étais pas à l'école ce jour là"

 

Une vingtaine d’élèves du village d’Oradour-sur-Glane n’étaient pas en classe le 10 juin 1944, échappant au massacre perpétré par les nazis. Camille Labetoulle en faisait partie. Ce jour-là, âgé de 9 ans, il avait manqué l’école pour aider son grand-père à labourer, en l’absence de son père, prisonnier de guerre. Dimanche 26 mai dernier, à la mairie du nouveau bourg d’Oradour, l’agriculteur de 89 ans, en élégant complet bleu marine, canne à la main, sort de son mutisme et revient sur ce funeste jour où son village et son école ont été détruits. De ce samedi où « René, Fernand, Jean-Claude, Bernard, Marcel... », ses « copains » de classe, ont été mitraillés et brûlés dans l’église, avec les femmes et tous les enfants. Quatre-vingts ans après les faits, Camille Labetoulle n’a oublié aucun prénom. Ses souvenirs sont précis, comme ceux des huit autres témoins réunis à l’hôtel de ville d’Oradour, entourés de leurs proches. Ces octogénaires, tous élèves à Oradour, ont eux aussi survécu, alors que sur les 643 victimes du massacre figuraient 157 de leurs camarades. Le sort de la vingtaine d’écoliers d’Oradour ayant échappé à la tuerie restait jusque-là ignoré. Un traumatisme qu’ils racontent dans le livre « Je n’étais pas à l’école ce jour-là. Oradour-sur-Glane, 10 juin 1944 » (Les Ardents éditeurs), paru le 26 mai. Retrouvez notre article en cliquant sur le lien linkin.bio de notre profil.

📷 @celine_levain @collectifmirage #PourMLeMagazineDuMonde
✏️ Hélène Pommier

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