Destiné au traitement du diabète, ce médicament est aujourd’hui détourné pour perdre du poids. Selon le pharmacologue Jean-Luc Faillie, le phénomène reste rare en France, mais il met en garde contre les effets indésirables d’une utilisation hors cadre médical.
Les médicaments pour maigrir suscitent toujours l’engouement. Aujourd’hui, c’est au tour de l’Ozempic, un antidiabétique détourné pour perdre du poids. Comment percevez-vous cette frénésie ?
Tout d’abord, si ce médicament est utilisé pour les obésités sévères, compliquées, ou à risque de complications, notamment cardio-vasculaires, on peut parler de détournement, mais il s’explique et peut se justifier sur le plan médical. Ce ne serait pas la première fois qu’on démontrerait qu’un produit initialement destiné à une maladie fonctionne pour une autre. Aujourd’hui, on sait que les analogues du GLP-1 [une hormone digestive naturelle] ont un effet sur le poids et qu’ils ont un bénéfice clinique chez les patients souffrant d’obésité sévère.
Selon les données de consommation de l’Assurance-maladie, environ 1,5 % des 230 000 utilisateurs d’Ozempic ne seraient pas diabétiques. Bien que cette estimation soit probablement sous-évaluée, ce phénomène reste rare en France à l’heure actuelle. Sur le terrain, on constate une demande très forte pour ce médicament avec une envie de perdre quelques kilos amplifiée par des réseaux sociaux, comme TikTok, et des influenceurs qui servent de caisse de résonance. Et cette quête d’une silhouette plus fine pousse certaines personnes à faire n’importe quoi pour se procurer le produit.
Photo : Jean-Luc Faillie, photo personnelle.
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
mardi 18 juin 2024
L'Ozempic médicament contre le diabète détourner de sa fonction première
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