mardi 2 avril 2024

"Certains ne me voient encore que comme la fille de mon père"

 

Elle nous reçoit dans son « QG », un bar coloré, sympathique et foutraque au cœur de ce quartier bourgeois bohème du 11ᵉ arrondissement de Paris qui l’a adoptée il y a plus de vingt ans. Elle y a eu son premier studio et y est retournée plus tard s’installer avec ses trois enfants et leur père puis avec son second mari, en mode famille recomposée avec chat. Un « bonjour Mazarine » chaleureux l’accueille dès qu’elle passe la porte. Mazarine Pingeot commande un verre de blanc.
L’image de la fille un brin austère et distante, parce que normalienne, philosophe et fille de l’ancien président François Mitterrand, disparaît dès qu’elle sourit, et c’est une belle femme aux boucles brunes et aux lèvres rehaussées de rouge, pétillante et volubile, qui s’installe en face de nous. L’apéro, c’est son truc, on est bien tombé. « Comme je travaille beaucoup, c’est pour moi un rituel de passage très important, le moment où je m’arrête de bosser et où je passe à autre chose. » Ce verre de césure, elle se l’accorde quoi qu’il arrive, seule ou accompagnée. « J’adore le vin, surtout le rouge, précise-t-elle. Ce sont mes potes de khâgne Ali et Nicolas [les journalistes Ali Baddou et Nicolas Demorand] qui m’ont appris à picoler. » Depuis, elle n’envisage plus de dîner sans un bon verre de vin. Elle a accepté d’être présidente d’un festival de philo qui se tient à Saint-Emilion (Gironde) et ne cache pas que la localisation a beaucoup joué dans sa décision.

Photo : Mazarine Pingeot, au restaurant Ave Maria, Paris 11ᵉ, le 29 janvier 2024. @_charlotterobin #pourlemonde

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