Samedi se tient au Mémorial de la Shoah à Paris la lecture des 1 500 noms des déportés du convoi 71, parti vers Auschwitz il y a 80 ans. Mais que peuvent la mémoire et l’enseignement de cette tragédie française face au retour de l’antisémitisme ?
«Le 13 avril, nous avons été embarquées à 5 heures du matin pour une nouvelle étape dans cette descente aux enfers qui semblait sans fin. Des autobus nous ont conduits à la gare de Bobigny, où l’on nous a fait monter dans des wagons à bestiaux formant un convoi aussitôt parti vers l’est», raconte Simone Veil dans Une vie, son autobiographie. Le convoi de Simone née Jacob portait le numéro 71.
C’était aussi celui de ses «copines de déportation» Marceline Loridan-Ivens et Ginette Kolinka. Et celui de 34 des 44 enfants d’Izieu, raflés le 6 avril, deux mois avant le Débarquement, puis internés à Drancy. Celui d’Edith Klebinder, qui témoignera lors du procès Barbie avoir vu à son arrivée à Auschwitz le groupe d’enfants «partir sur la gauche», vers ce qu’elle apprendra le lendemain être les chambres à gaz et les fours crématoires.
A bord du train SNCF, qui passe sous pavillon de la Reichsbahn vers Metz avant de traverser l’Allemagne via Francfort, Leipzig et Dresde, se trouve aussi Paul Haguenauer, le grand rabbin de Nancy, gazé lui aussi dès son arrivée avec son épouse : il avait 73 ans. Et plusieurs familles nombreuses, comme les Greenberg et les Sephira, neuf et sept enfants. Des notables et des gens du peuple, des bébés et des personnes âgées, des étrangers et des Français : la plupart des enfants, nés en France, le sont.
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✍️ Eve Szeftel
📸 Stéphane Edelson
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
jeudi 11 avril 2024
Les déportés du convoi 71
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