lundi 29 avril 2024

Au musée du quai Branly la cosmovision fascinantes des Mexicas

 

Ne les appelez plus « Aztèques » mais « Mexicas ». Tout comme on ne dit plus « Esquimaux » mais « Inuits », tout comme on ne dit plus « Jivaros » pour désigner les Shuar. Car c’est bien de l’Empire mexica que se sont emparés, en 1521, les Espagnols emmenés par Hernan Cortes. Lequel donnera d’ailleurs le nom Mexico à la ville qu’il fondera sur le site de l’ancienne capitale, Tenochtitlan.
Ce nom de « Mexicas » figure bien dans les textes et codex de l’époque, mais, par une facétie de l’histoire, un renversement s’est produit au XIXe siècle, lorsque l’explorateur et naturaliste allemand Alexander von Humboldt a introduit le terme « aztèques », en référence à la ville mythique d’Aztlan, dont ce peuple était censé être originaire. Une invention couronnée de succès.
Même si l’appellation originelle a fait son retour au Mexique depuis quelques décennies, la bataille est encore rude pour l’imposer au reste du monde, et il faut signaler le risque que prend le Musée du quai Branly-Jacques-Chirac en choisissant un mot inconnu comme titre de sa nouvelle exposition, en lieu et place du confortable, célèbre et évocateur « Aztèques ». « C’est la première fois qu’un musée accepte de faire une grande exposition sur cette civilisation avec le changement de nom », souligne Steve Bourget, responsable des collections Amériques au musée, avec Fabienne de Pierrebourg, tous deux étant commissaires scientifiques de l’exposition.

Photo : Composition en céramique de près de 1,80 mètre de haut figurant Mictlantecuhtli, dieu qui règne sur le monde des morts. SECRETARÍA DE CULTURA-INAH-MEX / MICHEL ZABÉ

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