lundi 25 mars 2024

L'Asie centrale nouvelle tête de pont de l'organisation Etat islamique

 

Le recours au réseau de messagerie cryptée Telegram par l’organisation Etat islamique au Khorassan (EI-K), la filiale afghane du groupe djihadiste, pour revendiquer l’attaque perpétrée le 22 mars dans les faubourgs de Moscou, ne constitue pas une surprise pour les services de renseignement occidentaux. Si le président russe, Vladimir Poutine, et ses services de sécurité refusent pour l’instant de mentionner ce communiqué, c’est effectivement par ce canal que le groupe assume ses attaques de plus en plus meurtrières.
L’EI-K incarne la stratégie de régionalisation suivie par l’internationale djihadiste depuis qu’elle a perdu sa base en Irak et en Syrie. Une restructuration facilitée par l’instabilité de la zone instable afghano-pakistanaise.
En juillet 2021, selon un rapport de l’ONU remis au Conseil de sécurité, les effectifs de l’EI en Afghanistan étaient estimés « entre 500 et quelques milliers de combattants ». Sa présence dans la région, sous le nom d’Etat islamique au Khorassan – un terme ancien désignant une région englobant une partie de l’Asie du Sud, l’Iran et l’Asie centrale –, est attestée depuis 2015. Toujours d’après l’ONU, si le retour au pouvoir des talibans afghans, au milieu de l’année 2021, a réduit son champ d’action, en Afghanistan – mais non sa capacité d’action –, l’EI-K aurait, depuis, reconstitué des bases dans les pays d’Asie centrale, de l’autre côté de la frontière.

Photo : Dans un camp d’entraînement de l’organisation Etat islamique au Khorassan (EI-K), dans l’est de l’Afghanistan, en août 2021. Alamy Stock Photo

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