vendredi 15 mars 2024

"Bonjour tristesse" à 70 ans

 

« Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. » C’est par cette phrase, d’une musicalité délicate et discrète, que s’ouvre l’œuvre de #FrançoiseSagan, il y a 70 ans.
Écrit par une jeune femme de 18 ans, "Bonjour Tristesse", ce récit des plaisirs de la chair, du soleil et de la manipulation un été sur la Riviera, rencontre scandale et succès dès sa parution, en 1954.
Si beaucoup y voient un « petit #livre » bien insignifiant, Mathias Énard le fait figurer aux côtés de ceux de Yourcenar et de Céline dans son émission estivale consacrée aux Romans qui ont changé le monde, sur @franceculture.
Chose étonnante, voire cocasse : les deux invitées spécialistes de Sagan, les universitaires Tiphaine Samoyault et Ève-Alice Roustang, semblent elles-mêmes ne pas partager l’enthousiasme du producteur.
De ces désaccords découle une discussion animée, touffue, sur l’objet véritable du scandale larvé dans cet écrit. Et l’on sourit en se disant que, soixante-dix ans après son forfait, le « charmant petit monstre » continue d’opérer sa magie, en douce, avec désinvolture.

🖋 Irène Verlaque, en 2022
📷 Françoise Sagan au moment de la sortie de #BonjourTristesse, 1954. Jacques Rouchon / Roger-Viollet

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