dimanche 24 mars 2024

Comment le burn-out peut frapper très tôt

 

Imaginez une bougie qui, après avoir longtemps brûlé, n’offre plus qu’une flamme fragile. Ou encore un immeuble à la façade intacte mais dont les étages seraient calcinés après un incendie. Cette image de combustion intérieure est à l’origine du terme anglo-saxon « burn-out ». Elle revient aussi dans le vocabulaire et l’imaginaire employés par les victimes de ce mal sournois, qui arrive à bas bruit, par accumulation. « Je me suis cramé », résume Pierre Simonnin. A 29 ans, cet ingénieur, cofondateur d’une start-up technologique, a l’impression de s’éteindre à petit feu : « Ça a commencé par une gêne. Mes associés souhaitaient faire grossir la boîte. Moi, je ne comprenais pas cette course à la croissance. »
Sa situation se détériore jour après jour. Il dort peu, souffre de troubles de l’attention, de maux de tête de plus en plus violents et ne parle plus que de travail. « J’arrivais au bureau à 11 heures, car je ne parvenais pas à me lever avant, et je repartais à 15 h 30, essoré. Une fois chez moi, je m’installais sur le canapé et j’y restais jusqu’à la fin de la journée. » Un jour, alors qu’il sort du métro et se dirige vers son travail, il sent une pression augmenter dans sa tête à chaque pas. Arrivé au bureau, il prévient ses associés qu’il arrête et file chez le médecin, qui pose le diagnostic : burn-out. Quelques mois plus tard, il lance Journal du burn-out, un site sur lequel il poste vidéos et témoignages sur le sujet : « J’ai eu des centaines de retours, dont un nombre non négligeable de personnes que je connaissais, et qui m’ont avoué avoir aussi fait un burn-out. Le sujet reste tabou, mais concerne beaucoup de monde. »

Illustration : Maguelone du Fou

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