dimanche 17 mars 2024

Rencontre avec Kim Gordon

 

Il y a plus de dix ans maintenant que @kimletgordon a cessé d’être une «fille dans un groupe». Cette décennie écoulée depuis les adieux de @sonicyouth_official, groupe mythique au sein duquel elle fut bassiste, chanteuse et épouse, est aussi le temps qu’il lui a fallu pour réaliser tout à fait qu’elle n’était plus cette fille-là, à qui elle n’avait de toute façon jamais vraiment réussi à s’identifier. Qu’elle ait choisi un pareil titre, «Girl in a Band», pour les mémoires en forme de bilan qu’elle publiait en 2015, dit quelque chose du sentiment schizophrène qui a accompagné sa contribution au groupe fondé à l’aube des années 80 avec Lee Ranaldo et son ex-mari Thurston Moore.
Kim Gordon, c’était elle, et c’était aussi l’autre, effigie jumelle, hologramme complice sous quoi planquer son hébétude d’être là, masque providentiel façon «complet brouillé» chez Philip K. Dick (dans son roman «Substance Mort») qu’elle lisait enfant. Il y a un mot allemand pour ça, aimé d’elle et consigné dans son livre, c’est dire s’il lui parle : Maskenfreiheit, soit la «liberté conférée par les masques». Mais le masque, chez elle, n’a jamais valu déguisement. Trente ans de Sonic Youth ont peut-être fait d’elle une légende, mais en aucun cas un personnage, tant elle a refusé de se mettre en scène et de faire commerce de son image : «Après tant d’années, je me sens plus à l’aise sur scène aujourd’hui, mais devoir me vendre m’est toujours aussi pénible. Je supporte assez peu l’idée d’être une marque.»

👉 L'intégralité de l'article de Jérôme Momcilovic est à lire dans l'appli Libé


📷 @fannydegouville

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