mardi 12 mars 2024

A Bruxelles le trafic de drogue et la violence des bandes se répandent

 

Fabrice Cumps, le maire d’Anderlecht, est formel : « Ce quartier n’est pas une zone de non-droit. » Au bas du Peterbos, une zone de logements sociaux avec dix-huit immeubles d’une dizaine d’étages, devenu le principal lieu de trafic de drogue de la capitale belge, des chariots de supermarché sont amassés, dans le but évident de retarder une intervention de la police locale.
En plein jour, on peut se promener sans difficulté dans ce quartier où l’on repère un potager, un terrain de jeu et une piste de skateboard, du moins si l’on ne tente pas d’y pénétrer en voiture : ce matin du 28 février, un livreur est arrêté par deux adolescents encapuchonnés, et forcé de montrer ses papiers et sa carte d’identité. Plus loin, un gamin qui n’a pas 14 ans joue les guetteurs.
Selon une pratique bien connue, il est là pour alerter les vendeurs. Ceux-ci opèrent désormais jour et nuit au bas des immeubles aux 6 000 habitants, en fonction de leur spécialisation : cocaïne, cannabis, crack, héroïne… « Ils ne vous embêteront pas si vous ne leur posez pas de questions. Mais ne leur dites surtout pas que vous êtes journaliste », prévient une promeneuse qui tire un chariot de courses. Elle refuse d’être nommée mais dit avoir assisté, il y a deux semaines, au caillassage de la voiture de deux reporters néerlandophones repérés à cause d’un appareil photo.

Photo : La police sur les lieux d’une fusillade, à Bruxelles, le 11 février 2024. Sylvain Plazy / AP

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