Des projecteurs ont pris le relais du soleil à la nuit tombée. Ni Emmanuel Macron ni Luiz Inacio Lula da Silva, dit « Lula », n’ont lésiné sur la mise en scène, un tantinet lunaire en pleine jungle : le chef de l’Etat, qui venait d’atterrir en provenance de Cayenne, et son hôte brésilien, venu l’accueillir à Belem, capitale de l’Etat du Para, dans le nord du Brésil. Les deux présidents se sont retrouvés, mardi 26 mars, sur l’île de Combu, située face à la ville, en présence du cacique indigène Raoni Metuktire, qui a été fait pour l’occasion chevalier de la Légion d’honneur. « Je considère Lula comme mon frère, Macron comme mon fils », a lancé le nonagénaire. Aux premières heures de cette visite d’Etat au Brésil, les deux dirigeants n’en demandaient pas tant et en ont profité pour afficher, à défaut d’être d’accord sur les guerres en Ukraine et à Gaza, un front commun sur les questions climatiques.
Après un tête-à-tête, le premier du voyage, Emmanuel Macron et Lula ont lancé un appel commun pour faire de la lutte contre le réchauffement de la planète une « priorité stratégique ». Le président français apporte ainsi son soutien à son homologue, dans la perspective de la COP30, que le Brésil compte justement organiser à Belem en 2025. Pour René Poccard, expert du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement en Amazonie, les deux dirigeants « ont un intérêt partagé pour se placer aux avant-postes du combat contre la déforestation et lutter pour les droits des peuples autochtones, afin de protéger l’Amazonie mais aussi envoyer un signal à leur électorat respectif ».
Photo : Luiz Inacio Lula da Silva, et Emmanuel Macron sur l’île de Combu, près de Belem (Brésil). Ueslei Marcelino / REUTERS
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