dimanche 8 octobre 2023

A Ofakim en Israël on compte les morts

 

Les attaquants «savaient où ils allaient, ils savaient qu’il n’allait pas y avoir de résistance ici», dit Shiloh, résident du quartier. Les habitations sont un peu plus modestes, un peu plus décrépites que dans le reste de la ville. Samedi matin, Shiloh a entendu du bruit, il a regardé par la fenêtre. «J’ai vu quatre mecs armés. Je me suis baissé. Deux balles ont brisé la fenêtre exactement là où était ma tête», explique le quadra, voix rocailleuse et mains calleuses. «Mon voisin, Tarek, un Arabe israélien, est arrivé à moto. Ils l’ont descendu juste ici.» Dans la rue, plusieurs taches de sang caillé témoignent de la violence. Des gants bleus chirurgicaux jonchent le sol, personne n’a encore eu le temps de nettoyer. On a enlevé les corps des humains ; mais le cadavre d’un chien gît là, recouvert seulement d’un drap rose.Dans la maison en face de chez Shiloh, cinq hommes du Hamas ont pris en otage un couple à la retraite depuis peu. Leur captivité a duré près de vingt heures avant un assaut des forces israéliennes qui a délogé et éliminé les hommes du Hamas dans la ville, à seulement 3 heures du matin. Le fils arpente la maison. Il est policier, ne peut pas parler ouvertement – s’il est soulagé de savoir ses parents en vie, le lieu est un endroit de deuil. «On voit les gens passer, encore et encore, ils prennent des photos. Mais des gens sont morts ici», dit-il, visiblement en colère. Au moins trois policiers ont été tués dans l’offensive, qui a finalement neutralisé dans la ville tous les attaquants du Hamas.

👉 L'intégralité du reportage de Nicolas Rouger est à lire dans l'appli Libé

📷 Ilan Assayag / @apnews

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