lundi 30 octobre 2023

Macron engage le processus de l'IVG dans la constitution

L’art du contre-pied. Alors que le conflit au Proche-Orient altère le débat politique en France depuis trois semaines, Emmanuel Macron a fait un pas, dimanche 29 octobre, vers l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. « Le projet de loi constitutionnelle sera envoyé au Conseil d’Etat cette semaine et présenté en conseil des ministres d’ici la fin de l’année », a annoncé le chef de l’Etat sur le réseau social X (anciennement Twitter). Il s’agira d’ajouter, à l’article 34 de la Constitution, que « la loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté de la femme, qui lui est garantie, d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse ».
Le président de la République s’était engagé, le 8 mars, lors de l’hommage national à Gisèle Halimi, à « changer notre Constitution, afin d’y graver la liberté des femmes à recourir à l’interruption volontaire de grossesse pour assurer solennellement que rien ne pourra entraver ou défaire ce qui sera ainsi irréversible ».
« En 2024, la liberté des femmes de recourir à l’IVG sera irréversible », promet-il dimanche 29 octobre. Au terme d’« une période de crise intense ces derniers jours », souligne l’Elysée, marquée par l’assassinat du professeur Dominique Bernard, à Arras, le 13 octobre, et par la guerre au Proche-Orient, et avant de s’envoler pour l’Asie centrale, le chef de l’Etat met sur la table un sujet de nature, espère-t-il, à recréer une forme d’unité dans le monde politique. « Il veut retrouver un peu d’air, desserrer l’étau », estime le chef de file des sénateurs macronistes, François Patriat.

Photo : @cyrilbitton / Divergence #pourlemonde


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