mardi 17 octobre 2023

Thomas Pesquet : "Je gagnerais mieux ma vie si j'était rester pilote à Air France"

 

Ce qui frappe d’emblée quand on voit Thomas Pesquet, c’est son physique d’athlète, ses pectoraux à faire péter les boutons de sa chemise blanche impeccablement repassée. On connaissait comme tout le monde sa tête de gendre idéal, yeux bleu océan Pacifique et sourire de bon gars, mais on n’avait pas percuté qu’une bonne partie du job de l’astronaute était de maintenir coûte que coûte un corps de compétition. Une faiblesse oculaire ? Une carie ? Un problème d’audition ? Vous voilà dégagé du programme. On ne rigole pas dans le monde des spationautes. On s’en doutait, mais, à la lecture de son livre autobiographique, Ma vie sans gravité (Flammarion, 380 pages, 24 euros, parution le 18 octobre), il n’y a, contrairement à ce que laisse entendre le titre, guère de place pour la légèreté dans la course aux étoiles.
Lorsqu’on le retrouve à La Closerie des Lilas, restaurant mythique du quartier parisien de Montparnasse, Pesquet commande un Perrier rondelle. En temps normal, celui qui se décrit comme « célibataire géographique » – sa compagne, Anne, vit et travaille à Rome, pour l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, lui, en Allemagne – s’accorde volontiers un verre entre collègues en sortant du boulot. Mais, ce matin, il n’a eu le temps de courir que huit kilomètres, alors, hors de question de se plomber avec de l’alcool. Il demande gentiment au serveur une table à l’abri des regards. Non pas que ça l’embête de signer des autographes, mais il commence à en avoir suffisamment l’habitude pour savoir qu’il pourrait y passer la nuit. Il est venu de Cologne, où il travaille toujours pour l’Agence spatiale européenne (ESA). Car Thomas Pesquet, 45 ans, ne se contente pas d’être le premier Français à avoir été déjà sélectionné pour deux missions (Soyouz et SpaceX), cumulant 396 jours, 11 heures et 34 minutes en orbite : il s’entraîne d’arrache-pied pour en décrocher une troisième. Un maboul.

Photo : Thomas Pesquet à la Closerie des Lilas, Paris 6ᵉ, le 7 septembre 2023. @audoin_desforges #pourlemonde

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