A voir apparaître Jamie Hince dans la fenêtre Zoom, guitare à la main depuis Los Angeles, immédiatement amical et chambreur (les punaises de lit à Paris l’amusent visiblement beaucoup), on se dit que ce type a sans doute été dépassé par les évènements, jusqu’à se retrouver M. Kate Moss pendant quelques années. Puis arrive Alison Mosshart, depuis Nashville, Tennessee, visiblement heureuse, elle aussi, de repartir au front après sept années de jachère. «Je suis si fière de cet album que j’oublie qu’il aura fallu attendre aussi longtemps», s’exalte la chanteuse originaire de Floride. «Sans la pandémie, enchaîne l’Anglais Jamie, ce disque serait sorti deux ans plus tôt, mais je suis heureux d’avoir bénéficié d’un délai supplémentaire pour explorer de nouvelles pistes, écrire différemment et jouer d’autres instruments. C’était une expérience différente et globalement enrichissante de me retrouver seul à composer, sans un million de gens autour qui me demandent de rendre une copie.»
Le titre, God Games, pourrait laisser croire à un appel à une force supérieure pour suppléer le désert du réel, mais il a plus à voir avec les jeux vidéo de type Afterlife et aux dieux du métaverse, ces «théâtres de marionnettes modernes» que Hince n’hésite pas à comparer au processus d’écriture d’une chanson chez The Kills : «Je me suis demandé à un moment pourquoi Dieu était présent dans ma vie créative et non dans ma vraie vie. Je veux dire par-là qu’un artiste est forcément guidé par une force qui le domine. Ecrire une chanson, c’est se mettre en position d’être traversé par une énergie et par les sentiments complexes que vous adresse le monde. A vous de traduire et de livrer ça sous une forme acceptable.»
ARTE Concert (@arteconcertfr) et la Gaîté Lyrique vous donnent rendez-vous du 2 au 4 novembre 2023 pour la 8e édition du ARTE Concert Festival, avec Libération.
Au programme : trois soirées de concert à vivre sur place ou sur arteconcert.com. Avec @thekills le 3/11.
✍️ Christophe Conte
✍️ Hendrik Myles
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