Lorsqu’elle s’assoira à la table des chefs d’Etat et de gouvernement européens, qui doivent se réunir à Bruxelles les 26 et 27 octobre, Ursula von der Leyen sera, à n’en pas douter, accueillie de manière fort courtoise. Egale à elle-même, la présidente de la Commission se montrera, elle aussi, parfaitement affable. Dans ce club fermé des hommes et des femmes qui font l’Union européenne (UE), il faut savoir garder bonne figure, même quand on a pris des coups.
Ces derniers temps, Ursula von der Leyen a été, à plusieurs reprises, sévèrement critiquée par les Vingt-Sept. On lui reproche d’outrepasser ses fonctions en prenant des initiatives, parfois malheureuses comme dans le dossier israélo-palestinien, en matière de politique étrangère. On s’offusque qu’elle arrête certaines décisions sans consulter les Etats membres, comme celle de signer l’accord UE-Tunisie sur la migration. On s’alarme de la voir déployer tant d’efforts pour plaire à Washington, quand les intérêts communautaires et américains ne sont pas toujours alignés. Quant à sa « guéguerre » perpétuelle avec Charles Michel, le président du Conseil, elle exaspère au plus haut point.
Depuis qu’elle a pris ses fonctions, fin 2019, Ursula von der Leyen fait des incursions répétées dans le domaine de la politique étrangère européenne, qui relève des Etats membres, de Charles Michel et du haut représentant, Josep Borrell. « Les difficultés du couple franco-allemand lui laissent un espace qu’elle exploite », analyse un diplomate européen.
Photo : De gauche à droite, Amir Ohana, président du parlement israélien, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, lors d’une visite en solidarité avec les victimes des attaques terroristes du Hamas, dans le kibboutz de Kfar Aza, en Israël, le 13 octobre 2023.
Bea Bar Kallos / Europa.eu
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