A l’aube de ses 22 ans, le YouTubeur Inoxtag est sur le point de s’envoler pour le Népal, après plusieurs mois d’un intense entraînement au cours duquel il s’est préparé à l’alpinisme en grimpant notamment sur les hauteurs du Mont-Blanc. Il refuse depuis toute interview et prévoit de publier une dernière vidéo demain avant de verrouiller ses réseaux sociaux. Charge à ceux qui le côtoient de près ou de loin de commenter ce défi. «Il ne fait pas les choses pour se montrer, c’est plutôt la démarche sincère d’un gars de son âge. C’est quelqu’un de simple, porté sur la famille, bienveillant», décrit un agent de youtubeurs qui le fréquente et a souhaité rester anonyme.
Dans le milieu de la plateforme vidéo YouTube, à l’évocation du projet d'Inoxtag, 22 ans, certains ont vu le paroxysme d’une compétition implicite qui se joue entre créateurs de contenus. Depuis la professionnalisation du métier, à la fin des années 2010, les vidéastes sont de plus entourés et conseillés, sur le modèle des superstars américaines que sont MrBeast ou Logan Paul. Ils sont soumis au jeu et à la pression de l’algorithme : pour exister, il faut séduire une audience toujours plus large et se lancer dans des projets plus ambitieux, se rapprochant de productions de la vieille télévision qu’ils avaient contribué à ringardiser. Quand Squeezie a son GP explorer (une compétition de F4 diffusée en live sur Twitch), Inoxtag gravit l’Everest.
L'article complet de Gurvan Kristanadjaja est à lire sur le site de Libération (lien en story)
📷 Mathis Dumas
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