jeudi 5 octobre 2023

Campagne de vaccination contre le papillomavirus

 

Commencer une campagne de vaccination – comme celle contre les papillomavirus (HPV), proposée pour la première fois directement dans leur établissement scolaire aux collégiens de 5e – par une polémique, le ministre de la santé, Aurélien Rousseau, s’en serait bien passé. Ladite campagne, qui a démarré lundi 2 octobre, a été érigée en chantier prioritaire, en matière de prévention, par le chef de l’Etat, Emmanuel Macron. Elle commence tout juste à se déployer dans certaines régions, et sera ensuite étendue à tout le territoire. « Aujourd’hui, il y a 7 000 collèges dans lesquels il va y avoir des opérations de vaccination, a précisé ce mardi 3 octobre, sur France Inter, Aurélien Rousseau, dont 1 500 qui sont dans le privé. »
La polémique se situe, précisément, dans ces chiffres : tous les collèges de France ne sont pas engagés dans la campagne – et tous n’ont pas été invités, dans les mêmes termes, à le faire. Dans une instruction ministérielle du 19 juin, les ministères de l’éducation et de la santé, occupés à l’époque par Pap Ndiaye et François Braun, ont annoncé une campagne de vaccination dans « tous les collèges publics ». Mais seulement, vu le statut de l’enseignement privé, dans ceux sous contrat de ce secteur qui sont « volontaires ». Côté éducation nationale, on précise que les établissements privés ont dû se « déclarer candidats » auprès des rectorats, alors que ceux du public font partie, par défaut, du plan de vaccination. A l’arrivée, 1 500 collèges privés comptent s’engager, sur un total de 1 660 en France. Un « petit angle mort », a concédé M. Rousseau à la radio.
« Je vais vous donner un scoop : on injecte un vaccin, on n’injecte pas le démon », a-t-il dit. Cette vaccination « protège du cancer du col de l’utérus, de la vulve, du vagin, de l’anus… Peut-être que certains trouvent ça choquant mais, les enfants de 5e, ils ont tous entendu ça, qu’ils soient dans le public ou dans le privé », a poursuivi le ministre.

Photo : Le ministre de la santé, Aurélien Rousseau, à l’Assemblée nationale. 

THOMAS SAMSON / AFP

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