mercredi 4 octobre 2023

Comment la "Kalach" est devenue l'arme fétiche du narcotrafic

 

Seize secondes, deux morts et un blessé grave : la séquence provient d’une caméra de vidéosurveillance et montre un homme masqué ouvrant le feu à la kalachnikov sur plusieurs personnes dans une rue animée du 4e arrondissement de Marseille, le jeudi 28 septembre, à 19 h 40. Deux jours plus tard, cinq policiers sont blessés à Nîmes en interpellant deux individus suspectés d’avoir visé un véhicule dans le quartier de la préfecture. L’un d’eux est porteur, là encore, d’une « kalach ». Dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 octobre, une arme identique est utilisée pour cibler la façade d’une maison, à nouveau à Marseille.
Depuis le début de l’année, soixante-sept de ces fusils d’assaut ont été saisis sur le seul territoire de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône. « Un chiffre inédit, fruit de la multiplication des contrôles », estime la préfète de police, Frédérique Camilleri. Dans la panoplie des réseaux de « stups » marseillais, cette arme de guerre a pris rang d’accessoire indispensable, au même titre que la sacoche Chabrand, une marque locale autrefois réservée à la jeunesse dorée des beaux quartiers et désormais prisée de certains gérants de points de deal montés en grade.
A Marseille, cette appétence pour la kalach – un terme générique qui désigne le fusil d’assaut AK-47 et ses variantes – est loin d’être récente. En 2006, déjà, les forces de l’ordre avaient réalisé une saisie historique : une cinquantaine d’exemplaires de cette arme de guerre produite en masse depuis la fin de la seconde guerre mondiale par l’Union soviétique, ses ex-pays satellites, la Chine et même l’Algérie.

Photo : @clemencelosfeld #pourlemonde

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