jeudi 1 février 2024

Au moins un quart des eurodéputés impliqués dans des affaires ou scandales

 

Quand l’affaire du « Qatargate » éclate, le 9 décembre 2022, c’est tout l’édifice européen qui vacille. Eva Kaili, la vice-présidente grecque du Parlement européen, est arrêtée, avec quatre actuels et anciens parlementaires, soupçonnés d’avoir perçu des pots-de-vin du Qatar et du Maroc, en échange de leur soutien politique dans l’hémicycle. Plus de 800 000 euros en cash sont découverts au domicile de Mme Kaili. Dignes d’une série Netflix, les images des liasses entassées dans un coffre-fort, une sacoche Gucci et d’improbables sacs plastique font le tour du monde.
Si l’enquête ouverte à Bruxelles pour corruption et blanchiment reste en cours – les accusés niant toute malversation –, le mal est fait. La probité des élus européens est questionnée, de même que le contrôle de leurs activités. Le Parlement européen n’est pas l’imprenable forteresse que les citoyens européens sont en droit d’attendre, mais une institution exposée à la corruption et à l’influence étrangère. Mais au-delà du « Qatargate », qu’en est-il du rapport aux règles et aux lois des autres eurodéputés ?
Une enquête pilotée par la plate-forme d’investigation Follow the Money et conduite par un consortium de 24 médias européens, dont Le Monde, révèle que près d’un quart des 704 eurodéputés actuellement en fonction ont été impliqués dans une affaire d’infraction à la loi ou de violation d’un règlement.

Photo : PHILIPPE TURPIN / Photononstop

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