lundi 26 février 2024

La guerre du riz basmati entre l'Inde et le Pakistan

 

Des volutes de vapeur s’échappent d’immenses séchoirs qui s’étirent à la verticale dans le ciel. Dans l’enceinte des usines de Chaman Lal Setia Exports, l’un des plus gros exportateurs de basmati indien, la poussière de riz enveloppe l’atmosphère aux sons incessants des machines. Cette rizerie de Karnal, à 150 kilomètres au nord de New Delhi, transforme et emballe chaque jour 500 à 800 tonnes de riz basmati.
La plante récoltée dans les champs alentour subit ici toute une série de transformations et de polissage pour atteindre la perfection. Après une phase finale de triage mécanique, il ne doit rester que d’élégants grains de riz naturellement parfumés, tout en longueur, de couleur blanche ou crème, caractéristique du basmati. Les camions chargés filent ensuite pour acheminer la noble céréale vers les ports indiens, d’où elle sera envoyée dans plus de 80 pays : en Malaisie, aux Etats-Unis, en Israël, mais aussi en Europe.
Depuis des siècles, le basmati est cultivé dans la plaine indo-gangétique du sous-continent indien, partagée aujourd’hui entre l’Inde et le Pakistan. Les frères ennemis sont les deux seuls exportateurs mondiaux de la céréale. « Au fil des ans, beaucoup de variétés de basmati ont été créées afin d’améliorer la qualité du riz et de parvenir au résultat que nous avons aujourd’hui », explique Vijay Setia, directeur de Chaman Lal Setia Exports. L’Inde compte à elle seule trente-quatre variétés de basmati, contre vingt-quatre au Pakistan.

Photo : Jeffrey Greenberg / Universal Images Group

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