Dans les trente prochaines années, le changement climatique va bouleverser les équilibres des stations de ski. Toutes ne vont pas mourir, mais toutes seront frappées. Seules « quelques stations » peuvent espérer poursuivre une exploitation au-delà de 2050, affirme la Cour des comptes, dans un rapport publié mardi 6 février. Or, nombre de ces communes ne semblent pas en prendre la mesure.
Ce document de 147 pages, réalisé après un audit de quarante-deux stations de tous les massifs, part d’un constat : le modèle du ski français « s’essouffle », étranglé à la fois par la baisse du nombre de skieurs, par un parc de logements de moins en moins adapté, et par les lourds investissements réalisés par des opérateurs de remontées mécaniques. A tout cela s’ajoute le changement climatique, qui a réduit la quantité de neige, raccourcit les saisons, et nécessite de plus en plus d’investissements dans la production de neige artificielle.
Aujourd’hui, les stations de ski bénéficient d’importantes aides publiques. Ainsi, 23 % du chiffre d’affaires des opérateurs de remontées mécaniques des petites ou moyennes stations est issu des subventions. Cela revient à faire payer le contribuable – et non l’usager – pour une activité touristique, ce qui « pose problème », selon la Cour, qui rappelle que hors de France « les remontées relèvent du secteur privé ».
Photo : A Font-Romeu (Pyrénées-Orientales), le 10 janvier 2023.
CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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