La situation continue de se dégrader dans la bande de Gaza. Lundi 19 février au soir, les Nations Unies ont mis en garde du risque croissant d’une «explosion» de morts d’enfants dans l’enclave palestinienne, soumise à un assaut de l’armée israélienne depuis trois mois. En cause, des denrées alimentaires et de l’eau potable devenues «extrêmement rares» sur le territoire et une propagation rapide de maladies chez les plus jeunes.
«La bande de Gaza est sur le point d’assister à une explosion du nombre de décès évitables d’enfants, ce qui pourrait aggraver le niveau déjà insoutenable de décès d’enfants à Gaza», alerte Ted Chaiban, responsable adjoint de l’action humanitaire au sein de l’Unicef. «Un tel déclin de la situation nutritionnelle d’une population en trois mois est sans précédent dans le monde», ont averti les agences de l’ONU.
Le rapport de l’Unicef, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Programme alimentaire mondial (PAM), effectué sur deux semaines, est sans appel : au moins 90 % des enfants de moins de cinq ans à Gaza sont touchés par une ou plusieurs maladies infectieuses et 70 % d’entre eux ont souffert de diarrhée, soit 23 fois plus par rapport à la situation de référence de 2022.
Dans le nord de la bande de Gaza, presque totalement privée d’aide humanitaire, plus de 15 % des enfants de moins de deux ans – soit un sur six – souffrent de «malnutrition aiguë». C’est dix pour cent de plus que dans le sud de Gaza.A gaza
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📷 Mohammed Abed / @afpphoto
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