L’expérimentation de l’uniforme à l’école débouchera-t-elle sur un non-événement ? Dès sa nomination Rue de Grenelle, à l’été 2023, Gabriel Attal, s’y était dit favorable – une idée fortement poussée par Emmanuel Macron. A l’automne 2023, l’appel à candidatures était lancé, l’éphémère ministre de l’éducation se félicitant des nombreuses collectivités déjà candidates. Emmanuel Macron a enfin révélé, dans un tweet à la mi-janvier, une carte des cent écoles, collèges et lycées qui joueraient le jeu de la « tenue unique » voulue par le gouvernement. Le président a même annoncé une généralisation de l’expérimentation dès la rentrée 2026, si celle-ci se révélait concluante. Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), Puteaux (Hauts-de-Seine), Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), Béziers (Hérault), Nice, les départements des Bouches-du-Rhône, des Alpes-Maritimes, de l’Allier, la région Auvergne-Rhône-Alpes… Partout sur le territoire, des collectivités – principalement étiquetées à droite – se sont portées volontaires pour tester l’uniforme à la rentrée 2024. L’opération est financée par la collectivité à hauteur de 50 %, le reste étant à la charge de l’Etat, pour un coût annoncé par l’éducation nationale d’environ 200 euros par trousseau. Chaque commune a la charge de définir son uniforme, « en dialogue » avec la communauté éducative locale. Selon nos informations, deux communes ont même avancé la date : Béziers, qui devrait communiquer sur le sujet au retour des vacances d’hiver, et Puteaux, qui pourrait tester l’uniforme après celles de printemps. Mais l’éducation nationale peine à stabiliser la carte des autres établissements qui participeront. Le chiffre de 89 écoles, collèges et lycées a circulé, sans qu’il soit confirmé, et pour cause : les collectivités candidates se sont parfois heurtées à la forte résistance des familles et des enseignants.
Photo : SYLVAIN THOMAS / AFP
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