jeudi 29 février 2024

Vote historique au Sénat pour l'inscription de l'IVG dans la constitution

 

Une vive émotion parcourt les travées de l’hémicycle du Sénat. Ce mercredi 28 février marque une « nouvelle page du droit des femmes », clame le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti. Debout, les élus de gauche applaudissent. La droite se fait discrète. Le Sénat vient d’adopter le projet de loi qui vise à inscrire à l’article 34 de la Constitution que « la loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse [IVG] ».
Un vote historique qui ouvre la voie à la réunion du Parlement en Congrès, à Versailles, où une majorité des trois cinquièmes sera nécessaire pour inscrire ce droit de recourir à l’avortement dans la Constitution. Immédiatement, Emmanuel Macron se fend d’un message sur X pour confirmer la tenue du Congrès, lundi 4 mars : « Je me suis engagé à rendre irréversible la liberté des femmes de recourir à l’IVG en l’inscrivant dans la Constitution. Après l’Assemblée nationale, le Sénat fait un pas décisif dont je me félicite. »
C’est l’aboutissement d’un chemin parlementaire qui avait été engagé le 24 novembre 2022, avec le vote à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi portée par Mathilde Panot, la présidente du groupe La France insoumise (LFI). Un texte en réaction à l’onde de choc provoquée par la décision de la Cour suprême américaine de révoquer le droit fédéral à l’avortement, le 24 juin 2022.

Photo : Le Sénat avant le vote sur l’inscription de l’IVG dans la Constitution, à Paris, le 28 février 2024. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

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