Les connaisseurs des prisons s’amusent à chaque fois de l’étonnement du visiteur qui voit le halo de fumée bleue et sent l’odeur d’herbe qui prend à la gorge dans les coursives de certains établissements pénitentiaires. La drogue est une compagne de détention. Son usage distord le temps qui passe, aide à supporter les difficultés de l’enfermement, de la promiscuité et de l’ennui. Elle « circule librement », comme en témoignent aussi bien les détenus que les surveillants.
C’est que la consommation de drogue en détention, notamment du cannabis, est un fait massif : 18 187 saisies de produits stupéfiants dans les lieux de détention ont été réalisées en 2022, selon des chiffres inédits du ministère de la justice que Le Monde s’est procurés ; 95 % concernaient du « shit » ou de la « beuh », le reste était composé d’autres substances, comme la cocaïne, le crack ou l’héroïne.
Les détenus les obtiennent par projection, grâce à des complices qui viennent aux abords de la prison et lancent les paquets au-dessus des murs, au moyen de livraisons par drone, mais aussi lors des parloirs, surtout depuis la fin des fouilles à nu obligatoires en 2009. Plus rarement, c’est avec la complicité de surveillants ou d’intervenants extérieurs que se fournissent les détenus, qui paient ensuite leur dose à des tarifs parfois deux fois plus élevés qu’au-dehors.
Photo : Un détenu fume dans une cellule du centre pénitentier de Neuvic (Dordogne), en octobre 2019. GEORGES GOBET / AFP
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
lundi 26 février 2024
La prison sous l'emprise des drogues
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