Deux tragédies s’entremêlent.
La première est celle d’Israël, placé dans l’obligation de rendre le Hamas militairement infirme, parce que l’attaque du 7 octobre sur son sol a fracassé son concept de sécurité nationale. La seconde est celle des civils gazaouis, dont le supplice atteint des proportions inédites sous les bombes israéliennes.
L’administration Biden démontre la difficulté à prendre en compte les deux aspects du drame. Celle-ci a engagé sa crédibilité et ses moyens en soutien à l’Etat hébreu, dont le gouvernement est dominé par des nationalistes pyromanes et xénophobes et dont l’armée s’expose aux accusations de crimes de guerre à Gaza.
Pour le président américain, Joe Biden, ce soutien ne relève pas d’un calcul partisan, mais d’une clarté morale nécessaire face au mal incarné par le terrorisme du Hamas. Toutefois, plus les crimes de guerre de l’armée israélienne semblent s’accumuler, et plus l’horreur subie par l’Etat hébreu il y a un mois semble se diluer dans les opinions publiques.
« Si vous voulez résoudre le problème, alors il faut prendre en compte la vérité dans son intégralité, a déclaré l’ancien président Barack Obama, dans l’extrait d’un podcast bientôt diffusé. Et il faut alors admettre que personne n’a les mains propres, que nous sommes tous complices à un certain degré. » Ces propos froids et analytiques offrent un contraste inédit avec la position de son ancien vice-président.
Photo : Le président Joe Biden et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à Tel-Aviv, le 18 octobre 2023. BRENDAN SMIALOWSKI / AFP
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