mercredi 22 novembre 2023

A Gaza on ne mourra plus seulement des bombardements

 

La faim n’épargne presque plus personne dans la bande de Gaza. La nourriture qui y entre «ne suffit qu’à répondre à 7 % des besoins caloriques minimums quotidiens de la population», a averti le 16 novembre, dans un communiqué, le Programme alimentaire mondial. «C’est la quasi-totalité de la population qui a besoin d’une aide alimentaire aujourd’hui», déplore Marie Dasylva, porte-parole francophone de la branche alimentaire onusienne.
«Avec l’hiver qui approche, les abris dangereux et surpeuplés, et le manque d’eau potable, les civils sont confrontés au risque immédiat de mourir de faim», prévient Cindy McCain, directrice générale du PAM, dans le communiqué du 16 novembre. Les stocks des produits de première nécessité s’éteignent à petit feu à Gaza. Et les renouveler est presque devenu mission impossible dans ce territoire soumis au siège total d’Israël depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre. Quelque 1 129 camions – dont 447 transportant des vivres – ont pu entrer dans l’enclave depuis le 21 octobre selon l’ONU, contre «plus de 500 quotidiennement avant la guerre», explique Jean-Raphaël Poitou, responsable plaidoyer Moyen-Orient pour l’ONG @actioncontrelafaim. Selon lui, la majorité n’a même pas pu atteindre le nord de la région.
En plus du siège de Tsahal, les coupures des télécommunications et les pénuries de carburant aggravent ces difficultés de ravitaillement et compliquent la distribution d’aide humanitaire. «Nous avons fourni des kits alimentaires mais c’est loin de répondre aux besoins. Nos transporteurs ne peuvent plus nous acheminer les denrées», insiste Milena Murr, responsable régional de la communication de l’ONG nord-américaine @mercycorps au Moyen-Orient.
Parmi les denrées acheminées, certaines d’entre elles, périssables, ne peuvent pas être conservées. Privés d’électricité, les réfrigérateurs sont à l’arrêt. Riham, membre du staff de Mercy Corps, présent sur place, révèle qu’il n’y a «plus rien de comestible» dans les épiceries. Même le pain, un aliment de base à Gaza, est devenu un mets d’exception.

👉 L'intégralité de l'article de Lily Chavance est à lire dans l'appli Libé

📷 Hatem Ali / @apnews

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