C’est un jeu de plateau qui aspire les participants dans son univers, une jungle peuplée d’animaux sauvages. Seule condition pour en sortir : terminer la partie. Les férus de blockbusters auront reconnu la trame du film Jumanji (1995). Timothée Parrique y voit, lui, une métaphore du capitalisme : « On a créé un jeu, il est devenu tellement réel que le seul moyen de s’en échapper, c’est de gagner. Et les riches le font très bien. »
Moustache fournie à l’image de ses arguments, yeux verts comme la décroissance qu’il prône, Timothée Parrique s’amuse à mixer concepts abstraits et culture populaire. Accoudé face à l’océan sur une terrasse à ciel ouvert d’Anglet (Pyrénées-Atlantiques), où il vit désormais, le trentenaire s’imagine en héros de film catastrophe. L’intrigue ? Un spécialiste en forage pétrolier creuse un puits dans un astéroïde et y loge une charge nucléaire pour éviter qu’il ne s’écrase sur la Terre : « Je suis comme Bruce Willis dans Armageddon. Sauf que moi, ce sont les sciences économiques que j’essaie de faire exploser de l’intérieur. »
Tel un acteur, il n’hésite pas à se mettre en scène sur les réseaux sociaux, où il est suivi par une communauté de près de 100 000 abonnés. Interviews, podcasts, stand-up, le chercheur sature l’espace médiatique en jonglant entre anaphores, vannes et éclaircissements pédagogiques. Un ovni dans le milieu universitaire. « Fatiguée de parler à la gloire des autres », une économiste, fine connaisseuse de la postcroissance, a même refusé de s’exprimer au sujet de Timothée Parrique.
Photo : Timothée Parrique, en septembre 2022, à Paris.Manon Jalibert
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
samedi 25 novembre 2023
Timothée Parraque "schowman" de la décroissance
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