lundi 20 novembre 2023

Modigliani au musée de l'Orangerie

 

C’est une petite exposition, mais bien ciblée et dense par le propos : le Musée de l’Orangerie, à Paris, montre, en vingt-deux tableaux, huit sculptures, autant de photographies et une masse de documents d’archives, comment s’est développée une relation bien particulière entre un artiste, Amedeo Modigliani (1884-1920), et un marchand alors débutant, Paul Guillaume (1891-1934).
Leur rencontre a lieu par l’entremise du poète Max Jacob (1876-1944), lequel avait déjà présenté à l’artiste celle qui devint une de ses compagnes, la poétesse anglaise Béatrice Hastings (1879-1943). Et la poésie est précisément ce qui les lie, au-delà des aspects commerciaux de leur relation. « Modigliani aimait et jugeait la poésie, se souvint Paul Guillaume. Non point à la manière froide et incomplète d’un agrégé de faculté, mais avec une âme mystérieusement douée pour les choses sensibles et aventureuses. »
Lors de leur rencontre, Paul Guillaume n’a que 23 ans. Il gère un garage de voitures de luxe à Paris. La légende raconte que, à l’occasion de la livraison d’une cargaison de caoutchouc venue du Gabon, destinée à la fabrication de pneus, il découvre quelques objets d’art africain dans les caisses et en tombe immédiatement amoureux.

Photo 1 : « La Belle Irlandaise, en gilet et au camée » (vers 1917-1918), d’Amadeo Modigliani. 

GARY KIRCHENBAUER / CLEVELAND MUSEUM OF ART

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