A l’appel du collectif féministe #Noustoutes, des milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues de Paris pour réclamer davantage de moyens pour lutter contre les violences faites aux femmes.
Le chiffre, glaçant, s’affichait sur nombre de pancartes violettes dans les rues de Paris, ce samedi après-midi : 850 femmes ont été tuées par leur conjoint ou par leur ex depuis le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, selon les calculs du collectif féministe. «Au total, ça implique près de 1 000 orphelins, laissés-pour-compte», appuie Maëlle Noir, membre de la coordination de Nous Toutes. Alors, ce samedi, ce sont eux, les enfants et proches de femmes tuées membres de l’Union nationale des familles de féminicides, qui ont ouvert le cortège de la manifestation parisienne contre les violences sexistes et sexuelles, brandissant les visages et prénoms de celles qu’ils ont perdues.
Pour Nous Toutes, le constat est clair : ces dernières années, les associations n’ont de cesse de clamer que «les réformes à la marge ne suffisent pas», et de réclamer «des politiques publiques adaptées, basées notamment sur la prévention et l’accompagnement des victimes». Et surtout, financées : le collectif réclame ainsi qu’un budget minimal de 2,6 milliards soit déployé par l’Etat pour lutter contre les violences faites aux femmes.
«La France est soi-disant un pays ouvert, mais on est tellement en retard, par rapport à l’Espagne par exemple», s’agace Annie, 75 ans. La septuagénaire juge «incroyable» le refus de la France de soutenir une directive européenne harmonisant la définition du viol et les peines encourues. Alors qu’importe le froid piquant qui lui tire quelques larmes, et le découragement qui point, parfois, après cinquante-cinq ans à militer pour l’égalité : cette retraitée parisienne veut «continuer de résister, même si on se sent parfois impuissantes, car de moins en moins écoutées par l’Etat», déplore-t-elle. Ce qui la meut ? Elle pointe le cortège, fourni : «Regardez autour de vous, tous ces jeunes gens avec leurs copines. C’est le signe que les mentalités bougent», veut-elle croire.
✍️ Virginie Ballet
📷 @lesjouesrouges
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
samedi 25 novembre 2023
Un cortège à Paris contre les violences faites aux femmes
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