En 1837 à La Nouvelle-Orléans, le banquier et marchand Frederick Frey passe commande à Jacques Amans, portraitiste français des élites locales. Ses trois enfants, Elizabeth, Léontine et Frederick Frey Jr., posent, roses et souriants, sur fond de bayou. Ce qui étonne, c’est la présence d’un jeune esclave rêveur, qui domine la composition, et son traitement pictural soigné, inhabituel à l’époque. Cet enfant est alors inconnu. Les décennies passent, et la toile est donnée en 1973 au New Orleans Museum of Art. Mais on n’y voit plus que les trois petits Frey. Le jeune Noir a tout bonnement été oblitéré, fondu dans le décor. Par qui ? Pourquoi ? Nul ne sait. Une lourde restauration plus tard, le garçon noir réapparaît, mais demeure anonyme. Il faudra l’acharnement du collectionneur Jeremy K. Simien et le travail de l’historienne Katy Morlas Shannon pour lui redonner un prénom : Bélizaire. Désormais propriétaire de la toile, le Metropolitan Museum of Art à New York va prochainement exposer “Bélizaire et les enfants Frey”. Retrouvez notre article en cliquant sur le lien linkin.bio de notre profil.
✏️ Coline Clavaud-Mégevand
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