À Beaucaire, en Provence, Équatoriens, Colombiens et Vénézuéliens sont les forçats des exploitations de fruits depuis une dizaine d’années.
Main-d’œuvre bon marché et corvéable à merci, les Sud-Américains ont malgré tout trouvé sur les bords du Rhône l’espoir d’une vie meilleure et s’y sont installés avec leur famille. Dans ce bastion du Rassemblement National, les membres de cette communauté grandissante restent considérés comme des citoyens de seconde zone et peinent à s’intégrer alors qu’ils contribuent à faire vivre l’économie locale. Dans certaines entreprises de la région, on ne compte aucun Français parmi les employés, à l’exception des dirigeants. L’élu d’opposition Luc Perrin, ancien exploitant agricole, proteste : « Ici, on dit à ces gens : “Vous pouvez venir travailler, mais qu’on ne vous voie pas !” On les maintient à l’abri des regards. Je n’arrête pas de dire au maire : “Arrêtez de tourner le dos à cette population, intégrez-la !” »
📷 @margauxsenlis #PourMLeMagazineDuMonde
✏️ @alexandreduyck avec Éric Besatti
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre passage