L’actuel président du Sénat, Gérard Larcher, devrait rempiler pour la cinquième fois à l’issue des élections aujourd'hui.
L’éternel «porte-parole des territoires», archétype de la vieille garde politique, s’est érigé en anti-Macron.
Comme ils l’ont tous méprisé. «Le gros», le surnomme depuis toujours Nicolas Sarkozy, moquant son look rural et sa charpente gourmande. Quant à Emmanuel Macron, il crut pouvoir le mettre dans sa poche, avant de découvrir les résistances de celui qu’il appelle en privé «Gégé», et certains jours beaucoup plus durement. «Ah, il veut me faire danser le gros con…» s’agace-t-il souvent dans des saillies dignes des Tontons flingueurs. Macron n’a pas fini de «danser». Car Gérard Larcher, 74 ans, s’apprête à ravir pour la cinquième fois la présidence du Sénat lors des élections du 24 septembre. Victoire assurée pour l’éternel «porte-parole des territoires», le Normand dans l’âme, natif de Flers, devenu vétérinaire, «au cul des vaches» puis pour l’équipe olympique d’équitation en 1974, constitutivement de droite, tendance chiraquienne, ex-maire de Rambouillet (Yvelines), ex-ministre du Travail, sénateur depuis trente-sept ans. Un besogneux, enraciné, patient, gourmet – pas vraiment le genre cordon-bleu, pas de sport, pas de réseaux sociaux, un républicain viscéralement attaché aux corps intermédiaires, routier du compromis à l’ancienne. L’inverse de Macron en somme.
✍️ Sophie des Déserts
📸 Cyril Zannettacci
Comme ils l’ont tous méprisé. «Le gros», le surnomme depuis toujours Nicolas Sarkozy, moquant son look rural et sa charpente gourmande. Quant à Emmanuel Macron, il crut pouvoir le mettre dans sa poche, avant de découvrir les résistances de celui qu’il appelle en privé «Gégé», et certains jours beaucoup plus durement. «Ah, il veut me faire danser le gros con…» s’agace-t-il souvent dans des saillies dignes des Tontons flingueurs. Macron n’a pas fini de «danser». Car Gérard Larcher, 74 ans, s’apprête à ravir pour la cinquième fois la présidence du Sénat lors des élections du 24 septembre. Victoire assurée pour l’éternel «porte-parole des territoires», le Normand dans l’âme, natif de Flers, devenu vétérinaire, «au cul des vaches» puis pour l’équipe olympique d’équitation en 1974, constitutivement de droite, tendance chiraquienne, ex-maire de Rambouillet (Yvelines), ex-ministre du Travail, sénateur depuis trente-sept ans. Un besogneux, enraciné, patient, gourmet – pas vraiment le genre cordon-bleu, pas de sport, pas de réseaux sociaux, un républicain viscéralement attaché aux corps intermédiaires, routier du compromis à l’ancienne. L’inverse de Macron en somme.
✍️ Sophie des Déserts
📸 Cyril Zannettacci
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