Bruxelles s’est réveillé au son des klaxons ce matin. Plus d’un millier d’agriculteurs venus principalement de Belgique, mais aussi de France, d’Italie et d’Espagne ont convergé vers la capitale européenne pour demander un ajustement des politiques de l’UE à la réalité de leur métier et un revenu décent. «On produit à perte, on est noyés sous la paperasse, même les fonctionnaires chargés de nous orienter ne s’y retrouvent plus», lâche un jeune producteur laitier de la région de Binche, à l’ouest de la Belgique. Comme beaucoup, il a passé la nuit dans les rues autour du parlement européen, à Bruxelles. Ce matin, elles sont totalement bloquée par de longues files de tracteurs.
Sur la place du Luxembourg, siège du Parlement européen, se mélangent des tracteurs à l’arrêt, des pétards, des palettes et un fumier en feu. Des drapeaux de syndicats belges, italiens et français ont été dressés. Le bâtiment du parlement disparait parfois derrière une grosse fumée noire. Véronique Marchesseau, éleveuse de vaches allaitante en Bretagne, l’objectif est claire : «on veut que l’Europe arrête de signer des accords de libre-échange permettant une concurrence déloyale avec nos produits.»
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✍️ Par notre correspondante à Bruxelles, Laure Broulard
📸 Thomas Padilla / AP
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