lundi 30 septembre 2024

Un procès crucial pour le Rassemblement National

 

Voilà Marine Le Pen devant les juges. Rattrapée par l’affaire la plus menaçante de sa carrière politique. Le procès du Front national, devenu le Rassemblement national, s’ouvre ce lundi 30 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris, après neuf ans d’instruction. L’ancienne députée européenne, ainsi que 27 membres ou ex-membres de sa formation, et le parti lui-même, sont soupçonnés de détournements massifs de fonds publics. La patronne de l’extrême droite française risque, comme la plupart des prévenus, jusqu’à dix ans d’emprisonnement, 1 million d’euros d’amende et une peine d’inéligibilité de cinq ans. De quoi réduire à néant ses ambitions présidentielles et lui coller à jamais l’étiquette de délinquante. Situation explosive : alors que le RN est aux portes du pouvoir, devenu le principal bénéficiaire de la recomposition politique en cours, tout pourrait s’écrouler à l’issue des deux mois de procès. En tout cas pour Marine Le Pen.
Elle est accusée d’être au cœur d’un système centralisé de gestion des enveloppes d’assistances parlementaires des députés européens, pilotée par les dirigeants successifs du FN, notamment par elle. Les faits s’étalent sur des années, et trois mandatures européennes, dont la plus importante, la VIIIe (de 2014 à 2019), où la majeure partie de l’argent public est soupçonnée d’avoir été détournée. Marine Le Pen était alors à la fois présidente du FN et députée européenne. Des «assistants» FN, présumés fictifs, ont été payés par Bruxelles pour travailler en réalité pour son mouvement, sous son commandement.

👉 L'intégralité de l'article de Tristan Berteloot est à lire dans l'appli Libé

📷 @denisallard

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