mardi 17 septembre 2024

"Mon fils n'a plus voulu quitter son manteau pendant un an"

 

Alors qu’un nouveau livre enquête de Victor Castanet à paraître mercredi 18 septembre, «les Ogres», révèle le fonctionnement problématique du groupe de crèches privées People & Baby, une mère de famille témoigne auprès des maltraitances qu’auraient subies ses enfants dans l’une d’elles.

Extraits :

«Les deux premières années après leur départ de la crèche, ça a vraiment été un cauchemar.» Assise dans un café frisquet de Lille, Johanna Guilbert refait le film. Raconte son retour précipité d’Australie pour cause de séparation, un petit garçon sous le bras, une petite fille dans le ventre, les premiers temps à la crèche Baby City de Villeneuve-d’Ascq, quand «tout se passait très bien», et puis «les problèmes [qui] ont commencé au changement de directrice». Aujourd’hui, ses enfants, Neal et Norah, ont 7 et 5 ans. Et un suivi psy.
«Dès que quelqu’un crie, les enfants rétractent leur tête. S’il y a un geste brusque, ils se recroquevillent. Pendant deux, trois ans, je n’ai pas pu avoir de portes fermées, même les toilettes. Les lumières doivent rester ouvertes, même la nuit. Si je suis en haut [de la maison], mon fils me demande toutes les cinq minutes : “Maman, ça va ?” Il faut une réassurance constante».
Marques d’empoignement, cassure de la courbe de poids, bébés enfermés seuls dans le noir en pleurs : comme Neal et Norah, sept autres enfants passés par Baby City, un établissement du groupe People & Baby, entre 2019 et 2021, auraient subi des maltraitances de la part de la directrice et de l’infirmière. Ces dernières seront jugées le 23 septembre au tribunal de Lille pour «violences physiques ou psychologiques commises sur des enfants en bas âge» et «privations d’aliments ou de soins au point de compromettre la santé d’un enfant». Contactée par Libération, l’agence de communication qui représente People & Baby indique n’avoir pas de commentaires à faire sur cette affaire, préférant «laisser la justice faire son travail».

👉 L'article complet d'Elsa Maudet est à lire sur Libération.fr
📸 Stéphane Dubromel / Hans Lucas pour Libération

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