De retour, ce vendredi, avec “Viva tu”, Manu Chao n’avait pas publié d’album depuis dix-sept ans. S’était-il tu pour autant ? Sûrement pas. L’ancien porte-voix de la Mano Negra publie çà et là des morceaux depuis des années, au gré de ses voyages et des causes, nombreuses, qu’il a cœur à défendre. Pourquoi, soudain, ce besoin d’en rassembler sur un album ?
Pour le deviner, il faut l’écouter chanter en français et en espagnol, les deux langues de cet enfant de Galice et du Pays basque, parfois en portugais ou dans cet anglais qui ressemble au nôtre. Et force est de constater que rien n’a vraiment changé dans le monde de Manu Chao. Ni ses nécessaires combats, ni sa musique.
Alors, pourquoi cette demi-déception à l’écoute de “Viva tu” ? Parce qu’en dehors de quelques titres, peu de chansons se distinguent écoute après écoute, comme si la monotonie l’emportait sur la mélancolie ou l’énergie brute qui irrigue d’habitude sa musique.
Et puis, soudain, un bouquet de chansons nous attrape. « Tu te vas », duo avec la chanteuse Laeti, où le chaloupé d’une boîte à rythmes rudimentaires vient contrebalancer la tristesse d’une mélodie simplissime comme aux grandes heures de « Je ne t’aime plus mon amour, je ne t’aime plus tous les jours ».
Mais aussi la guitare alerte de « Coraçao no mar », qui semble jouer avec sa voix, juste avant la berceuse « Quatra calles », son doux clavier et ses harmonies vocales pour évoquer le bonheur de la vie au quartier. C’est quand il chante, vraiment, que Manu Chao nous emporte.
✍ Odile de Plas
📸 Sofia Dowbor
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
vendredi 20 septembre 2024
Manu Chao de retour avec “Viva tu”
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