Après un retour tonitruant sur scène, Nick Cave et sa bande ne signent pas pour autant le disque de bruit et de fureur que certains vieux fans espèrent encore. « Wild God », habité par les décès qui se sont succédé dans l’orbite de Cave est l’album d’une renaissance.
Richement orchestrés de cordes et de claviers, les dix titres épousent le penchant avoué du chanteur pour une esthétique empruntée au rock progressif anglais, sans les digressions instrumentales. Une suite de ballades au parfum de néo-gospel, toujours à la lisière de l’emphase, et autant de litanies dédiées aux chers disparus dont le souvenir ne doit servir qu’à apprécier plus encore la vie qu’il nous reste.
Truffé d’autocitations et de références, l’ensemble constitue, telle une ode continue à la joie, une succession d’oratorios modernes. Dont l’effet euphorisant peut être atténué, outre par la présence appuyée d’un chœur, par l’absence de mélodies proprement distinctes.
Ce n’est pas nouveau chez Cave, sa voix et ses mots forgeant surtout son empreinte. Mais lorsque, en fin de parcours, surgissent un « Long Dark Night » aux échos de Leonard Cohen suivi du tendre et émouvant « O Wow O Wow » en hommage à Anita Lane (qui s’achève sur le dernier message qu’elle a laissé sur son répondeur), on est comme, enfin, réellement soulagé.
📸 Megan Cullen
✍ Hugo Cassavetti
(Extraits articles de presse) Libération, le Monde, le Figaro, L'Equipe, Télérama, Première, AFP, Reuters, AP News
mardi 3 septembre 2024
Nick Cave revient avec « Wild God »
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