La prise de contact avait été plutôt fraîche. « Cédric ne va jamais dans un café ou un bar. Donc, le lieu choisi n’aura pas de valeur particulière à ses yeux », avait répondu son manageur à notre proposition d’« apéro avec ». Ça arrangeait la star française du MMA (arts martiaux mixtes) que l’on se retrouve « vers Asnières-sur-Seine », pas très loin de là où il habite. On a donc opté, complètement au pif, pour la brasserie située en face de l’hôtel de ville.
Le jour J, un vendredi après-midi de juin, il a choisi sa boisson tout seul : devant un Perrier fraise, Cédric Doumbè s’est plié aux demandes du photographe, l’air vaguement soûlé de celui qui préférerait être ailleurs. Peut-être faut-il simplement voir dans cette forme de nonchalance une grande sérénité… Avec lui, difficile de savoir s’il joue un rôle ou non.
On peut affirmer sans risque de se tromper que le bonhomme est un petit génie de la communication. Celui qui combat dans la catégorie des mi-moyens (entre 70 et 77 kilos) est un poids lourd des réseaux sociaux. Il cumule 1,2 million d’abonnés sur Instagram, plus de 500 000 sur TikTok et presque autant sur X. « The Best » – le surnom qu’il s’est attribué avec toute la modestie qui le caractérise – est un maître du trash-talking (« provocation verbale »), une pratique courante en MMA, qui sert autant à perturber l’adversaire qu’à attiser l’intérêt des spectateurs. Volontiers insolent et grande gueule, le Franco-Camerounais de 32 ans transforme chacun de ses combats en événement à ne pas manquer.
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Article : Marie Slavicek
Photo : @cyril.zannettacci / VU' #pourlemonde
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