Elle était la dernière grande représentante du surréalisme, source qui irrigua toujours son œuvre. Elle y défendait le merveilleux des images face à leur appropriation comme objet de plus-value par le capital ("Ceci tuera cela", éd. Stock, 2021 ; "La Vitesse de l’ombre", éd. Flammarion, 2023).
Née à Rennes en 1942, elle avait rencontré André Breton et le mouvement surréaliste dans les années 1960, alors qu’elle était étudiante à Paris, inaugurant alors une œuvre de poète portée par cet élan d’« insurrection lyrique », par « ce feu qui se manifeste en chacun de nous à l’adolescence [et] ne demande qu’à se raviver ».
Parallèlement spécialiste de Sade (« Soudain un bloc d’abîme , Sade », 1986), mais aussi du roman gothique et de Victor Hugo, elle avait choisi de s’éloigner de la forme poétique, dans les années 1980, pour se tourner vers l’essai, soucieuse de réfléchir et approfondir ce qui était devenu sa grande préoccupation : l’insoumission devant l’ordre des choses façonné par le capitalisme triomphant et l’incapacité d’une pensée critique à s’y opposer. « Appel d’air » (1989), « Du trop de réalité » (2000), « Ce qui n’a pas de prix ». « Beauté, laideur et politique » (2018), puis « Ceci tuera cela. Image, regard et capital » (2021) témoignent de cette réflexion.
📸 Richard Dumas/Agence VU
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