jeudi 1 août 2024

Est-il vrai que l'on mange si mal sur les sites olympiques parisiens ?

 

Pour les exigeantes papilles des athlètes, la nourriture servie au village et ailleurs ne serait pas toujours d’un très haut niveau olympique. Peut-être est-ce en raison de la réputation de la France en ce domaine qui fait que les retours sont particulièrement durs. Les gymnastes américaines, qui ont raflé l’or par équipes mardi soir, ont répondu de but en blanc à la question en conférence de presse mercredi : «Je ne pense pas que ce soit de la cuisine française comme celle que vous mangez en dehors du village», répond, diplomate, la superstar Simone Biles. «Pour nous, c’est un peu plus… sain.» Réponse franche de la benjamine, Hezly Rivera : «Je ne pense pas que ce soit très bon […] En tout cas pas au réfectoire.» Cécile Landi, l’entraîneuse de Biles, résume : «C’est vrai qu’elles sont déçues, et il y a un manque de stock. On nous dit “revenez dans dix minutes j’ai plus de ça”, mais pour les athlètes, ça change tout d’attendre dix minutes !» Pire : quand les steaks hachés, pizzas et autres mets lambda leur courent sur le haricot, elles se rendent au Carrefour du village…
Côté spectateurs, les offres dans les stades reçoivent aussi des avis mitigés. Beaucoup se plaignent des menus calibrés au goût international, à coups de hamburgers et de hot dogs. Même s’il y a des plats végétariens partout, on ne se réjouit pas forcément d’un mac and cheese burger végé (qu’est-ce ?) à 10 € quand il fait 30°… Au Grand Palais, devant la finale entre les sabreuses Manon Apithy-Brunet et Sara Balzer, une collègue a opté pour un bun végétarien : «Verdict : un pain plutôt moelleux, mais une garniture fade, à base d’aubergines aqueuses et de pesto quasi surgelé. “Miskine”, résume notre voisin de tribune. Le sandwich baguette n’avait pas l’air beaucoup plus appétissant.» A la fan-zone de l’hôtel de ville, difficile de faire la fine bouche. Entre des sandwichs, hot dogs et croque-monsieur, le fan-zoneur affamé doit se contenter des basiques – à noter l’effort pour des poké bowls végé (11 €) et même un pain sans gluten pour le sandwich méditerranéen (7 €), hélas décevant comme tous les pains sans gluten.

✍ Marie-Eve Lacasse et Julie Lassale-Slama

📷 @denisallard

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